Poème en forme de sonnet sur le thème de l’esprit libre.
Avant-propos
Humain, trop humain, nous sommes tous plus ou moins enchaînés à des idées, des croyances, des pensées mais aussi à la tradition. Les convictions ne sont pas seulement des prisons, elles sont parfois des moteurs, des sources d’énergie. Cependant, avoir une confiance aveugle dans ces dernières peut conduire à la perte, à la ruine d’un intellect manipulé par des idées, des idéologies fallacieuses aux conséquences insidieuses, pernicieuses. Nous cessons ainsi d’être la vraie personne que nous sommes, nous devenons le reflet d’un miroir brisé, esclave de nos pensées, d’un esprit piégé. Nous avons dès lors le devoir de remettre en question ces idées installées par les autres, pensons-nous par nous-même ou bien, pensons-nous ce que les autres veulent que nous pensons? Seulement, l’esprit libre, trop libre s’étant ainsi séparé de la tradition devient alors victime de l’extraordinaire. Court-il alors à sa perte autant que l’esprit qui en est totalement esclave? Je me demande.
De moi-même
La remise en question est à la conviction ce qu’est l’antidote au poison.
Esprit libre
par Vincent CALISTO - à la conviction
Autrefois prisonnier de l’idée imposée, Je revêtais des chaînes dont la conviction, Abîmait pourtant la réalité rêvée, Afin qu’elle devienne ma malédiction. La terre retirée aux pieds formait le gouffre, D’une vie figée à l’éternelle stupeur, La cage d’un présent, perpétuel trompeur, Dont cet être ainsi privée de lui-même souffre. De questions se brisait cette boucle dans l’ombre, Aux nombreux paralogismes que je dénombre, Changeant le destin de cet esprit douloureux. Aujourd’hui libre de la pensée fallacieuse, Je danse sur l’idéologie pernicieuse, Car c’est bien en étant moi que je suis heureux.
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